Nous marchions je me souviens
Sur ce chemin pris
Avouons-le à la légère
Quittés bientôt
Les chênes puis les sapins
Nous parlions moins
Je me souviens
De l’herbe rase et des pierres
De l’air dans nos poumons
Qui nous donnait des idées claires
Et demain nous serions
Et après-demain
Sûrs et certains
Passé le col était facile
Le souffle revenait
Et j’étais un peu ivre
Tu m’as montré une rivière
Et un aigle
Au-dessus de la cime
Soudain nous étions loin
Je me souviens
De ce silence immense
De l’ombre qui venait vite
Nous avions tant marché !
Où pensions-nous aller ?